On fait le point ?

Depuis un peu plus d'un an, comme beaucoup ma vie est entre parenthèses. Depuis un peu plus d'un an, les projets s'arrêtent quand d'autres s'annulent. Mon moi en équilibre tel un funambule, glissant sur la corde. J'essaye de garder l'illusion d'avancer. Une prouesse que je n'arrive pas à gérer et qui me fait chuter dans le vide…

J'ai beaucoup réfléchi pour lâcher tout ce flot d'émotions qui bouillonne. Une vidéo a été enregistrée mais le ton n'était pas comme je voulais qu'il soit. Un peu trop de si, pas assez de ça. Un équilibre que je n'avais pas sur ce sujet. Alors, j'écris ce billet d'humeur ici, partageant ce que j'ai sur le cœur et peut-être que certains d'entre vous se retrouverons dans ces lignes… Je "jette" sur l'écran, laissant courir mes doigts sur le clavier, c'est mon exutoire. Ma thérapie, ma façon de tourner la page. Ou en tout cas, de reprendre la lecture de mon aventure.


Au début, rempli de doutes, de questions, je ne savais pas quoi faire ou comment réagir face à ces épreuves. Nous étions tous dans le même bateau, à la dérive, apeuré par ce futur sans issue. Puis la vie, enfin une nouvelle vie a repris. Une vie plus tendue mais en même temps, une vie avec l'envie de rattraper ce temps de confinement et de profiter de ceux qui nous entourent.
Je prenais dans cette épreuve toute la sagesse et l'apprentissage que la situation avait pu m'apporter. Je pensais sortir de ce flou peu à peu. Je pensais que l'orage était passé… Je me trompais.



Et cette nuit me fait rentrer dans le premier acte. C'est cette fameuse nuit, que je m'en suis rendu compte. La peur, l'angoisse, la détresse. Des sentiments que je connaissais peu. Des sentiments que je ne savais pas comment gérer, pas dans cette situation, pas seule et en pleine nuit. Et comble de tout, le cauchemar a continué malheureusement au lever du jour. Me bloquant dans un imaginaire, que je pensais voir devenir réel. J'ai su à cet instant, que mon corps appelé à l'aide et que je ne pouvais m'en sortir seule.
Et le verdict est tombé. Fatigue mentale, fatigue physique, je ne pouvais plus puiser dans mes réserves car elles étaient vides. Une fatigue qui avait déclenché la chose qui deviendrait ma pire ennemie… La crise d'angoisse. Cette émotion malsaine fait naître en moi les pires pensées, les pires scénarios, mes peurs et mes démons n'attendent que son aide pour venir à bout de mon esprit.

Et c'est quand je semble maîtriser les choses qu'un drame arrive. Un drame qui me montre encore une fois, que la vie tient à peu de choses et qu'il faut chérir chaque instant. Projetée comme dans un mauvais rêve, la colère, la tristesse, l'incompréhension viennent aider mon ennemie dans son travail de destruction.
Les mauvaises nouvelles s'enchaînent, autour de moi de la détresse. Des émotions qui s'accumulent avec mes propres émotions, car trop emphatique, je ne peux me protéger du malheur des gens et je lutte pour rester à flots. Les nuits deviennent compliquées, je redoute l'instant où je dois rejoindre mon lit. L'instant où je dois poser ma tête sur mon oreiller. L'instant où la nuit va m'engloutir et m'emporter dans des rêves qui ressortent des visages du passé.


Mes amis de batailles contre les ténèbres ? Mon canapé et ma télé. Je fuis mon lit. Protégée dans les "bras" de mon canapé, je me sens mieux. Bercé par son son et sa lumière, j'arrive à retrouver petit à petit le sommeil.
Par le biais du travail je programme mes jours, mes semaines. Et le plus important de tout je vois des gens et je me sens utile. Car c'est un sentiment horrible de voir passer les jours sans savoir quoi faire vraiment de ses dix doigts. J'ai enfin cru voir le bout du tunnel.



Le deuxième acte commence par une nouvelle chute. Deux pertes le même jour. Dont une qui frappe de plein fouet ma famille. Nous avons dû te dire au revoir Beaucoup de personnes ont perdu des proches depuis ces derniers mois, ces départs ne passent plus inaperçu. Mais ces moments sont toujours "pour les autres". Et quand ils nous touchent, la réalité fait mal.
L'angoisse, la peur, la perte, la détresse reviennent à l'attaque. Encore plus violent, fâchées d'avoir étaient exclu de ma vie pendant plusieurs semaines.



Mais cette fois je décide de ne pas les combattre seule. Je demande de l'aide, de nouveau alliée, de nouvelles routines. Et là j'embarque dans un train de montagnes russes ! Je tombe en un claquement de doigts d'une émotion à l'autre, valsant entre larmes, joie, colère, envie d'avancer, peur, angoisse, je m'épuise à contrôler, gérer et accepter tout ce petit monde en moi. J'apprends à accepter et à faire place à mes petits monstres des profondeurs de mon âme. Ils s'étonnent de mon envie de leurs faire une place, de les laisser agir à leurs guises et d'accepter d'être ainsi. J'ai eu beaucoup de mal, et je crois que ce n'est pas encore acquis à cent pour-cent. Mais j'essaye.
Et puis, en me recentrant sur moi-même je découvre que mes émotions, mes mal-êtres reviennent souvent au même moment. À mes moments de "filles" comme nous pouvons dire entre copines. Et puis je réfléchis et constate que ces sauts d'humeurs sont avec moi depuis quelque temps déjà mais avant Covid (oui je ne veux pas dire "la", hors de question) je devais gérer juste mes hormones. Et là, c'est trop dure pour moi de les dompter et en plus d'accepter mes angoisses. Non des décisions doivent être prises.


Pour le troisième acte, il faudra attendre un peu car je commence juste sa phase d'écriture et de découverte. L'arrêt de la prise d'hormones chimiques, de nouveaux projets qui voient le jour, la reprise du boulot, revoir ses amis, sa famille en toute l'égalité. Plein de jolies choses qui adoucissent mon âme et mon cœur. Suis-je sur le chemin de la paix ? Oui certainement jusqu'au prochain coup dur de la vie. Mais je ne veux pas avancer avec ce sentiment de doute. Car oui, je reprends la marche sur le chemin de ma vie.


Je n'oublie pas tous ces moments de bad mood, je sais qu'ils peuvent revenir sans prévenir mais je les laisse dormir pour le moment au fond de moi. Acceptant leurs présences. Il y aura une Alice après tout ça différente. Une Alice plus fragile, moins sûre d'elle, qui se pose plus de questions. Plein de jolies choses qui adoucissent mon âme et mon cœur. Au hasard d'un poste astrologique, il était écrit, que je sortirais grandit de toutes ces épreuves même si je ne me rends pas compte de ça au début. Je donne peu de crédit à tout ça, j'en prends un peu et en laisse beaucoup. Je donne peu de crédit à tout ça, j'en prends un peu et en laisse beaucoup. Peut importe, l'avenir me le dira.


Je pense avoir fait le tour de tout ce qui traîne sur mon petit cœur. Bon j'ai encore deux trois petits trucs mais sûrement dans un autre article…
Merci de m'avoir lu jusqu'ici, et si vous vous retrouvez dans ces lignes, faite moi par de vos maux en commentaires.


Je vous fais d'adorable bisou, prenez soin de vous, de vos proches et à très vite ici ou ailleurs.



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