Rêve d'un temps [Samedi 12 Mars] "FICTION"

Samedi 12 mars


"Voir l'univers dans un grain de sable,
Et un paradis dans une fleur sauvage.
Tenir l'infini dans la paume de sa main,
Et l'éternité dans une heure." 
William Blake…



Ce poème, je voulais me retrouver dedans. Ou plutôt me trouver… Savoir qui je suis et qui je veux devenir. À force de me noyer dans des rôles, je ne serais dire qui je veux être.


Trop de choses ceux sont passés, trop d'envies loupés, beaucoup de "trop" simplement. L'horrible sensation d'une terre qui tourne trop vite. Et voilà, encore un "trop". Pourtant, tout allait bien ! Peut-être "trop" bien. Mon boulot me plaisait. D'ailleurs, pourquoi je le mets au passé ? Mon boulot me plaît encore et toujours ! J'ai juste pris… Des vacances. Une pause pour partir… Partir pour mieux revenir… Oui, je reviendrai ! Après tout, c'est ce que j'ai écrit à tout le monde…


"Je pars. Je vous dirai où je suis. Je reviendrai. Je vous le promets." 

Dans le hall d'embarquement, une maman berce sa fillette. Je n'ose pas imaginer l'état de ma maman en trouvant le mot ce matin…. Mon papa la trouvera certainement en train de pleurer, assise, la tête entre ses mains, suppliant le bon Dieu. Mon papa, qui aurait compris sans aucune explication, tentera de la consoler, mais en vain… Mes parents sont ce genre de parents qui veulent le meilleur pour leurs enfants. Un meilleur oui à la condition que ce soit près de chez eux, avec une bonne situation et une vie "normale". Plusieurs fois, j'ai essayé de leur faire comprendre, que non, je ne voulais pas de cette vie. Ils me comprenaient… Enfin, en apparence, ils me comprenaient. 



Le début du checking des billets commencent. La maman et sa fillette, rejoint par un garçon aux boucles blondes et un homme de grande taille qui devrait être son père, les rejoints. Ensemble, ils s'avancent vers l'hôtesse qui se met à regarder tendrement l'enfant endormie. Deux trois autres groupes s'installent dans la file d'attente. Je vais les rejoindre… Une dernière fois, je me demande si je ne ferai pas mieux de rentrer chez moi, d'arrêter cette folle idée. Non. Je dois le faire pour mon moi présent et futur. Pour mon bien, je dois partir… Partir pour mieux revenir. 



Image pixabay

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